Reconnaître un signe avant crise d’épilepsie peut changer la donne au quotidien. Savoir quoi surveiller, comment réagir et quand demander de l’aide rassure la personne concernée comme l’entourage. Cet article explique les symptômes précurseurs les plus fréquents, les types de crises et les bons réflexes à adopter. Vous y trouverez aussi des conseils pratiques et des ressources pour mieux accompagner au jour le jour.
💡 À retenir
- Environ 1 % de la population mondiale est touchée par l’épilepsie.
- Les signes avant une crise peuvent inclure des sensations anormales ou des changements émotionnels.
- Il est crucial de rester calme et de sécuriser l’environnement lors d’une crise.
Comprendre l’épilepsie
L’épilepsie est un trouble neurologique caractérisé par la répétition de crises d’intensité et de formes variables. Elle concerne toutes les tranches d’âge et toutes les situations de vie. On estime qu’environ 1 % de la population mondiale est concernée, ce qui en fait une maladie plus fréquente qu’on ne l’imagine.
Avant de parler de signe avant crise d’épilepsie, il est utile de comprendre ce qui se passe dans le cerveau. Une crise survient quand des groupes de neurones émettent des décharges électriques anormales qui perturbent temporairement le fonctionnement habituel. Selon la zone impliquée et la propagation, l’expression clinique change.
Définition de l’épilepsie
On parle d’épilepsie lorsqu’une personne présente au moins deux crises non provoquées, séparées par plus de 24 heures, ou une seule crise avec un risque élevé de récidive. Cela se distingue d’une convulsion isolée liée à une fièvre, une intoxication ou une chute de sucre, par exemple.
Le diagnostic repose sur l’interrogatoire, l’examen clinique, un électroencéphalogramme (EEG) et parfois une imagerie cérébrale. Les causes sont multiples: anomalies corticales, séquelles d’un traumatisme ou d’un AVC, facteurs génétiques, sans cause identifiée dans un grand nombre de cas.
Les différents types de crises
Deux grandes familles existent, chacune avec des manifestations et des implications pratiques différentes pour la sécurité et l’accompagnement.
- Crises focales: elles débutent dans une région précise. Elles peuvent être focales conscientes (la personne reste éveillée, souvent avec une aura) ou focales altérant la conscience (regard dans le vide, gestes automatiques).
- Crises généralisées: elles impliquent d’emblée les deux hémisphères. Les plus connues sont les crises tonico‑cloniques (raideur puis secousses), les crises d’absence (brève déconnexion), et les myoclonies (brefs sursauts).
- Crises focales se généralisant: une crise débutant localement peut s’étendre et devenir tonico‑clonique.
- Statut épileptique: épisode prolongé ou crises répétées sans récupération, urgence vitale nécessitant une prise en charge immédiate.
Les signes avant une crise

Beaucoup de personnes identifient un signe avant crise d’épilepsie, parfois discret mais révélateur. On distingue classiquement le prodrome, qui survient des heures voire des jours avant, et l’aura, qui précède la crise de quelques secondes ou minutes et fait souvent partie de la crise elle‑même.
Un signe avant crise d’épilepsie peut prendre la forme d’une fatigue inexpliquée, d’irritabilité, d’un mal de tête, d’un trouble du sommeil ou d’une sensation étrange dans le ventre. Apprendre à identifier son propre signe avant crise d’épilepsie est précieux pour anticiper, prévenir certains déclencheurs et se mettre en sécurité.
Signes précurseurs
Les signes avant-coureurs varient d’une personne à l’autre. Un signe avant crise d’épilepsie peut être sensoriel, émotionnel, cognitif ou végétatif. Voici les plus fréquents et ce qu’ils impliquent concrètement:
- Sensations inhabituelles: goût métallique, odeur de brûlé, fourmillements localisés, « vague » qui monte de l’estomac. Exemple: partir s’asseoir, prévenir une personne proche.
- Impressions psychiques: déjà‑vu, peur soudaine, anxiété intense, sentiment d’irréalité. Exemple: respirer calmement, réduire les stimulations, éloigner les objets coupants.
- Altérations visuelles ou auditives: lumières scintillantes, taches dans le champ visuel, bourdonnements. Exemple: baisser la luminosité, fermer les yeux, se poser.
- Changements cognitifs: difficulté à parler, pensée ralentie, confusion brève. Exemple: s’arrêter si l’on conduit, reporter une tâche risquée.
- Signes somatiques: pâleur, nausée, frissons, maux de tête. Exemple: boire un verre d’eau, s’allonger de côté si possible.
Astuce de spécialiste: “Lorsque vous ressentez une aura, considérez que la crise a peut‑être déjà commencé. Votre priorité est la sécurité: posture stable, environnement dégagé, personne avertie.” Tenir un journal des crises aide à repérer des schémas: manque de sommeil, stress, oubli de médicaments, règles, alcool, lumière clignotante.
Que faire face à une crise
Rester calme, observer et protéger: ce trio guide les bons gestes. La plupart des crises cessent en moins de deux minutes. Dès qu’un signe avant crise d’épilepsie survient, la personne peut se préparer: s’asseoir, desserrer un col, éloigner les objets durs, avertir un proche.
Si la crise débute, sécuriser l’environnement évite la majorité des blessures. Inutile de retenir de force les mouvements ni d’introduire quoi que ce soit dans la bouche. Mieux vaut chronométrer, protéger la tête et accompagner la récupération.