Des millions de Français cherchent encore un soulagement durable face aux douleurs et raideurs articulaires. En 2022, plusieurs pistes thérapeutiques ont franchi un cap, entre bio‑thérapies ciblées et médecine régénérative. Cet article fait le point, compare les options et aide à comprendre ce que change vraiment l’arthrose nouveau traitement 2022 pour votre quotidien.
💡 À retenir
- Environ 10 millions de personnes en France souffrent d’arthrose.
- La bio-thérapie a montré des résultats prometteurs dans des études récentes.
- Les cellules souches pourraient réduire la douleur et améliorer la mobilité.
Qu’est-ce que l’arthrose ?
L’arthrose est une maladie articulaire dégénérative qui abîme progressivement le cartilage. Ce tissu, normalement lisse et amortissant, s’amincit puis se fissure, ce qui provoque douleur, raideur et parfois gonflement. Les articulations les plus touchées sont le genou, la hanche, la colonne, les doigts et le pouce.
La douleur augmente souvent avec l’activité et diminue au repos. Le matin, la raideur dure quelques minutes. Avec l’évolution, les gestes simples deviennent difficiles, monter les escaliers, s’accroupir, ouvrir un bocal, porter des sacs. Au-delà du cartilage, l’os sous-jacent, la membrane synoviale et les muscles voisins participent au tableau douloureux.
Définition de l’arthrose
On parle d’arthrose quand l’équilibre entre fabrication et dégradation du cartilage est rompu. Des enzymes, des médiateurs inflammatoires locaux et des contraintes mécaniques excessives accélèrent la dégradation. Ce n’est pas « seulement de l’usure » liée à l’âge ; le surpoids, les microtraumatismes répétés, certaines formes d’alignement du genou, des antécédents de blessure ou de chirurgie, et une prédisposition génétique jouent aussi un rôle.
Statistiques et impact
En France, environ 10 millions de personnes vivent avec l’arthrose. Le retentissement est majeur sur la qualité de vie, le sommeil et l’activité professionnelle. Le coût comprend les soins, les arrêts de travail et, dans les formes avancées, la chirurgie de prothèse.
Les nouveaux traitements de 2022
L’arsenal classique associe antalgiques, anti-inflammatoires, kinésithérapie, activité physique adaptée, perte de poids et infiltrations d’acide hyaluronique. Face à des bénéfices parfois limités, l’arthrose nouveau traitement 2022 met en avant des approches biologiques et régénératives, avec l’objectif de réduire la douleur mais aussi de protéger, voire de restaurer, le cartilage.
2022 a confirmé l’intérêt de solutions « personnalisées » selon l’articulation, le stade et le profil du patient. Les techniques injectables, la modulation de la douleur et la correction biomécanique se combinent de mieux en mieux. Plusieurs innovations se distinguent par des résultats cliniques encourageants et une sécurité mieux caractérisée.
- Plasma riche en plaquettes (PRP) de préparation standardisée pour le genou.
- Cellules souches mésenchymateuses autologues ou allogéniques dans des essais encadrés.
- Bio‑thérapies ciblant des voies biologiques (ex. facteurs de croissance comme le FGF18 sprifermin).
- Radiofréquence des nerfs géniculés pour certaines douleurs du genou réfractaires.
- Orthèses de décharge de nouvelle génération et programmes d’exercices numériques guidés.
Comparaison avec les traitements traditionnels
Les antalgiques soulagent vite mais brièvement. Les AINS sont efficaces sur les poussées, au prix d’effets indésirables digestifs ou cardiovasculaires. Les infiltrations de corticoïdes agissent rapidement, surtout sur la synovite, mais l’effet est transitoire et leur répétition est limitée.
À l’inverse, les solutions mises en avant dans l’arthrose nouveau traitement 2022 visent des bénéfices plus durables, parfois structurels. Le PRP et certaines bio‑thérapies montrent un effet progressif sur 3 à 12 mois, avec un profil de tolérance généralement favorable. Leur efficacité dépend cependant de la qualité de la préparation, du protocole et du stade de la maladie.
Focus sur la bio-thérapie

La bio‑thérapie regroupe des traitements issus du vivant ou ciblant finement des voies biologiques. En arthrose, cela comprend le PRP, certaines formes d’acide hyaluronique de haut poids moléculaire, des facteurs de croissance recombinants, et des anticorps monoclonaux évalués en essais. L’objectif est de calmer l’inflammation locale, nourrir le cartilage et moduler son micro‑environnement.
Dans la vraie vie, les infiltrations guidées (échographie) améliorent la précision et la tolérance. Le choix du produit dépend de l’articulation, de l’âge, de l’activité et des attentes. Les coûts varient selon la technique : une infiltration de PRP peut coûter 200 à 400 € par séance, rarement remboursée, tandis que l’acide hyaluronique se situe souvent entre 60 et 150 € selon les références.
Mécanismes d’action
Le PRP concentre des plaquettes qui libèrent des facteurs de croissance et des cytokines. Ces signaux réduisent l’inflammation synoviale, stimulent les chondrocytes et la matrice extracellulaire, et peuvent améliorer la lubrification via l’acide hyaluronique endogène. Les acides hyaluroniques visent la viscosupplémentation, avec un effet mécanique et biochimique.
Le sprifermin, un analogue du FGF18, cherche à augmenter l’épaisseur de cartilage mesurée en imagerie. Les anti‑NGF (anticorps anti nerve growth factor) ont montré une analgésie notable mais avec des signaux de sécurité articulaires discutés, d’où un encadrement strict dans les études. L’arthrose nouveau traitement 2022 garde ces pistes sous surveillance.
Études cliniques
Des essais randomisés suggèrent que le PRP est supérieur au sérum physiologique et parfois à l’acide hyaluronique pour la douleur du genou à 6–12 mois, avec une amélioration cliniquement pertinente des scores de fonction (ex. WOMAC). Les résultats sont moins homogènes pour la hanche et la main.
Pour le sprifermin, l’augmentation d’épaisseur cartilagineuse a été observée à l’IRM chez certains patients, sans bénéfice symptomatique constant à court terme. Les anti‑NGF montrent une réduction de la douleur dans des formes réfractaires mais restent réservés aux protocoles d’étude en raison des risques articulaires identifiés.
Les cellules souches et leur efficacité
Les cellules souches mésenchymateuses (CSM) proviennent le plus souvent de la moelle osseuse ou du tissu adipeux. Injectées dans l’articulation, elles exercent un effet paracrine : elles sécrètent des médiateurs anti‑inflammatoires et trophiques qui apaisent l’inflammation et soutiennent les chondrocytes. Leur potentiel de différenciation vers un phénotype cartilagineux est étudié, surtout pour stabiliser les lésions précoces.
Dans la perspective arthrose nouveau traitement 2022, les CSM séduisent par un double effet attendu : moins de douleur et meilleure fonction, avec une possible protection structurelle. Les protocoles varient : CSM autologues en une ou deux injections, CSM allogéniques standardisées en essai, parfois combinées à un support (gel, micro‑fractures limitées).
Études cliniques
Plusieurs études pilotes et essais contrôlés indiquent une baisse de la douleur et une amélioration de la mobilité sur 6 à 24 mois après injection de CSM, surtout dans les arthroses modérées du genou. Certaines séries montrent une progression ralentie des lésions à l’IRM. Les résultats restent hétérogènes selon la source cellulaire, la dose, la préparation et le stade.
La sécurité est généralement bonne avec des réactions locales transitoires. Les inconnues concernent la durabilité au-delà de deux ans, l’optimal du protocole et l’identification des meilleurs candidats. Le cadre réglementaire impose des centres expérimentés et des critères stricts.
Avantages et inconvénients
Atouts : potentiel régénératif, action anti‑inflammatoire locale, procédures ambulatoires. Limites : coût élevé, accès restreint, standardisation incomplète. Selon les centres, le coût peut atteindre 2 000 à 5 000 € par traitement, non pris en charge la plupart du temps. Le bénéfice semble meilleur dans les stades précoces à intermédiaires, en association avec perte de poids et renforcement musculaire.
Témoignages de patients
Marc, 58 ans, coureur occasionnel, genou droit arthrosique : « Quatre mois après mes CSM, j’ai repris le vélo sans douleur durable. Les escaliers restent sensibles après une grosse journée. »
Sophie, 64 ans, arthrose du pouce : « Le PRP m’a permis de cuisiner plus longtemps avant la douleur. Ce n’est pas magique, mais j’espace les antalgiques. »
Ali, 71 ans, arthrose avancée de hanche : « Les infiltrations m’ont soulagé quelques mois. On planifie une prothèse, je me sens mieux préparé grâce à la kiné. »
Autres traitements prometteurs
Au-delà des injections, l’arthrose nouveau traitement 2022 s’intéresse à la modulation de la douleur et aux solutions technologiques. La radiofréquence refroidie des nerfs géniculés peut réduire la douleur du genou chez des patients non candidats immédiats à la prothèse. Les orthèses de décharge de dernière génération réalignent légèrement le genou et diminuent les contraintes sur le compartiment le plus malade.
Les programmes d’exercices numériques proposent un coaching progressif, avec capteurs ou applications qui ajustent la difficulté selon la douleur et la fatigue. Combinés à la perte de poids, ces outils améliorent l’adhésion et les résultats fonctionnels. Les semelles adaptées et la correction des gestes au quotidien complètent le dispositif.